Pourquoi la CFDT n’a pas signé l’avenant n°3 à l’accord Télétravail.
Il est clair que cette non signature ne signifie en aucun cas que la CFDT est contre les dispositions qui sont ou qui peuvent être mises en place dans le cadre de la crise sanitaire, et qui permettent d’accroitre le nombre de jours télétravaillés.
Depuis le début de la négociation de cet avenant la CFDT avait soulevé une problématique qui peut mettre en difficulté certains salariés. En effet, à partir de trois jours de télétravail par semaine non badgés, et donc deux jours maximum de travail en présentiel badgés, un déséquilibre réel apparait, lequel enlève toute souplesse au principe du badgeage (argument fort pour sa mise en place). Ainsi cela peut facilement conduire à un solde de temps négatif alors difficile à compenser. Ce problème peut encore être plus sensible pour les salariés à temps partiels.
Lors des négociations la CFDT a avancé des solutions, la direction en a également envisagées de son coté, mais, in fine, que ce soit pour des raisons liées aux difficultés de modifications à apporter dans le logiciel de gestion SAP ou par refus de la direction, rien n’a été retenu.
Le sujet ayant été abordé lors du dernier CSE, nous avons remis sur la table la possibilité de bienveillance avancée par la direction en réunion de négociation, pour les salariés qui auraient accumulé un léger négatif au cours de cette période. Là, non plus aucune réponse n’a été apportée.
L’absence de badgeage accordé lors de la pause méridienne ne permet pas à notre sens d’apporter la bonne réponse, même si cela peut améliorer la situation de certains salariés.
Il ne s’agissait donc pas pour la CFDT de bloquer la mise en œuvre de cet avenant, la direction pouvant de toute façon imposer une mesure unilatérale, mais simplement de manifester notre désaccord quant à l’absence de prise en compte de cette problématique.
Pour compléter ce message, et sans lien avec notre refus de signature, la CFDT tient à préciser qu’elle restera vigilante à la situation et aux conditions de travail des salariés qui devront venir sur site parce que leur activité le nécessite, et ce dans un contexte sanitaire qui se dégrade. La bienveillance des responsables hiérarchiques est alors indispensable.