Répondez à notre enquête sur le temps de travail

Dans le cadre des négociations sur la durée du travail, nous aimerions recueillir votre avis sur la proposition de la direction d’extension du forfait jour. Cette extension pourrait concerner les salariés de la ligne managériale, experts, chefs de projet et cadres à partir du niveau de classification G.
Pour rappel, voici un résumé des conditions des deux régimes horaires :

Horaires Variables Forfait jour
Nombre de jours travaillés/an Base de 201,5j (1607h) dans l’accord (*) 195j en base dans l’accord.
Horaires journaliers 7h58 en base NA (1)
Min journalier 6h NA (1)
Max journalier 10h 11h consécutives de repos quotidien minimum légalement
Max hebdomadaire 43h50 35h consécutives de repos hebdomadaire légalement
Nombre de badgeages/jour 4 2
Autre · Souplesse hebdomadaire (plus ou moins 4h).
· Cumul maximal de 24h.
· Possibilité de récupérer sous forme de maximum 6,5 j/an.
· Compensations pour les missions (CMIS).
· Possibilité de poser les RTT, les D/C et les CMIS par demi-journée.
· Droit de renonciation (et monétisation sur compte en baque) à des jours de repos jusqu’à 17/an pour travailler 212j
· Aucune compensation pour les départs en missions hors horaires de travail ordinaires.
· Les JRS ne peuvent être posée que par journée entière.
Transfert sur CET2 8 congés payés max/an
14 JRTT libres max/an
8 congés payés max/an
20 JRS max/an
Transfert sur PEE ou PERCO 10 jours par an 10 jours par an
Monétisation (rachat) sur compte courant 14 JRTT libres max/an 17 JRS max payés à 110%

(*) Horaires variables : Le nombre de jours effectifs travaillés varie en fonction des jours fériées d’une année à une autre. A titre d’exemple en 2019, ce nombre était de 199 jours travaillés (251-28CP-24JRTT)
(1) En théorie, le forfait jours n’exige pas un minimum d’heures à effectuer pour valider sa journée travaillée. Cependant, dans les faits, rien n’empêche un manager d’exiger, pour des raisons de service, à ses salariés au forfait jours d’avoir fait un minimum d’heures de présence dans une journée au dessous duquel il considère qu’il y a un abus/manque de professionnalisme/manque d’investissement… etc.
(2) Il est important de rappeler que les jours conservés sur CET prennent une valeur magnétisable de plus en plus importante au fur et à mesure des avancements et de l’évolution de carrière et sont abondés par l’IRSN de l’ordre de 5% s’ils sont utilisés dans le cadre d’un congé sans solde ou d’un congé de fin de carrière de 22 jours ou plus ou s’ils sont utilisés pour racheter des trimestres de de sécurité sociale. Le passage en forfait jours aurait donc pour effet d’inciter les salariés à monétiser immédiatement un maximum de leurs JRS plutôt que de les conserver en CET et les utiliser plus tard dans les cas susmentionnés bénéficiant d’un abondement.
A vos claviers :

Enquête durée du travail

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7 réflexions sur « Répondez à notre enquête sur le temps de travail »

  1. en terme de salaire :
    si on suppose 17 jours de travail de plus monnayés 10% de plus, c’est équivalent à 18.7 jours de plus de salaire, soit même pas un treizième mois. d’un point de vue symbolique, je trouve que c’est raté.
    si maintenant on considère le salaire par jour de travail c’est
    pour les horaires variables
    201/201=1
    pour le forfait
    (195+17*1.1)/(195+17)=1.008.
    sérieusement, pour passer aux forfait jours, il faudrait peut être envisager un avantage un peu plus substantiel.
    ensuite on peut envisager le cas où l’on passe au forfait jour sans monétisation de ces 17 jours . dans ce cas je ne vois pas en quoi l’IRSN y gagne. 195 jours travaillés c’est vraiment peu.
    si je passe au forfait jour sans monétisation, il est probable que je ne pourrai même pas profiter de mes jours par rapport aux horaires variables car la charge de travail que l’on me mettra sera sans doute sans aucun rapport avec ce que je pourrai fournir en 195 jours ; il n’y a que dans cette optique que l’IRSN peut y gagner si je souhaite garder mes 17 jours, ce que je trouve particulièrement toxique. en gros, l’intérêt du forfait jours réside donc dans la monétisation des 17 jours pour l’IRSN et le salarié, monétisation que je trouve très insuffisante, voir plus haut
    par ailleurs la pointeuse est un fil à la patte qui quoiqu’en disent la direction et les syndicats, ne sert qu’à fliquer ou à justifier.
    parce que le seul cas où je trouve la pointeuse intéressante serait le cadre du télétravail, où on valide le fait qu’on se met au travail. sinon, quand on vient au travail, eh bien je dirais que c’est un peu le boulot des managers de faire le tour et de s’assurer que tout le monde est bien là en disant un petit bonjour non ? quant à la pointeuse quand on est au forfait, alors là cela me sidère. je ne vois pas en quoi elle protège qui que ce soit de quoi que ce soit étant donné que c’est un suivi dont on ne peut que se servir a posteriori.
    aussi passer au forfait jour sans même avoir la satisfaction de se faire retirer ce bidule qui a coûté bien cher (et coûte encore bien cher, car le but est bien de ne plus payer la monétisation des RTT pour les personnes en horaires variables non?) pour un intérêt très mineur, bof.
    et en plus pas de compensation des missions…
    alors les conditions pour que je passe au forfait jour de manière satisfaisante :
    1/ un salaire sérieux
    2/ compensation des missions
    3/retrait de la pointeuse sauf en cas de télétravail
    4/extension du télétravail à mi-temps
    sinon il y a la contrainte, ce qui est une possibilité et ne m’étonnerait pas plus que cela vu le climat social de qualité plutôt moyenne.
    quand l’irsn se déclarera t il prêt à concourir dans la liste des sociétés où il fait bon travailler? dites moi que la qualité de vie au travail n’est pas qu’un vain mot et étonnez moi.

  2. Conditionner l’aménagement du temps de travail au salaire est un peu réducteur « theblues » et la liberté pour s’organiser est à peser par rapport à s’astreindre à des règles pas toujours adaptées (l’argent ne fait pas tout … et la qualité de vie n’a pas de prix)
    Quant à badger en télétravail, nos chers collègues qui se rendent au travail et passent quelques heures en transport apprécieraient certainement que ce temps là soit comptabilisé. Faisons donc au plus simple et n’ajoutons pas des contraintes là ou on peut s’en passer.
    En tout cas l’important c’est de pouvoir choisir entre horaires variables et forfait jours car visiblement tout le monde ne partage pas les mêmes idées

    1. ce que je dis est que pour faire passer les gens en mode forfait il faut une motivation. là le forfait tel que proposé n’est pas intéressant de mon point de vue (je ne prétends pas représenter tout l’irsn, juste moi même ; si d’autres points de vue existent parmi les candidats potentiels au forfaits, eh bien, qu’ils s’expriment, le débat n’en sera que plus riche).
      tel que je le vois le forfait est un mode de travail où potentiellement on ne compte pas trop ses heures (c’est clair : on peut aller jusqu’à 13 heures par jour et avoir des week-ends de moins de 2 jours) ; si on a moins de temps libre alors il faut une compensation, et le plus simple c’est l’argent. sinon il faut trouver autre chose, mais je pense qu’il n’y a pas 36 solutions, les leviers ne sont pas très nombreux. d’ailleurs je ne crois pas à une augmentation de salaire car on n’a tout simplement pas d’argent et en plus cela remettrait sans doute en cause les grilles d’évolution de salaire. alors considérons que cette proposition est morte, sauf à imaginer un gros effort d’adaptation de nos textes et des négociations où on cherche vraiment à faire évoluer l’ensemble de notre cadre de travail. le saucissonnage des négociations des différents aspects de notre vie au travail (salaire, temps de travail, qualité…), cela met des verrous/contraintes quasiment insurmontables dans les négociations.
      quant à compter le temps de trajet en bus : mais depuis quand un employeur accepte de compter le temps de déplacement quotidien de ses employés? le temps de trajet c’est du temps mort qui ne sert à rien et à personne, ni à l’employeur ni à l’employé, ni d’ailleurs au reste de la population qui en subit les nuisances(pollution, bruit, bouchons). à partir de là, soit on arrive à se loger pas trop loin, et c’est mieux pour tout le monde, soit on ne peut pas, ce qui est possible, mais alors de là à en faire supporter la responsabilité à l’employeur seul, je ne vois pas trop pour quelle raison. quant au bus, eh bien considérons cela comme une chance de l’avoir quand on peut l’avoir, c’est gratuit.
      pour revenir à la pointeuse : son seul intérêt pour moi est, en mode forfait, de dire : j’ai pointé et donc c’est compté comme une journée travaillée, c’est tout. le jour où je suis à la maison, je peux ainsi prouver que j’ai travaillé (car en effet la confiance ne suffit plus, semble-t-il)

  3. Comme cela a été dit dans les commentaires précédents, le forfait jour permettrait de monétiser un peu plus que les horaires variables.
    Pourtant, la direction juge que la masse salariale progresse trop vite et doit être contrôlé (cf le projet d’accord de performance collective tenté l’année dernière).
    Alors, comment « contrôler la masse salariale » en mettant en place un fonctionnement qui apparemment rapporterait plus au salarié ?
    Voilà le risque : Au forfait jours, le salarié doit atteindre ses objectifs avec pour seule limite de temps 11h de repos quotidien transport compris (donc potentiellement 13h de travail par jour). Si les effectifs baissent progressivement (ce qui répondrait bien à l’objectif de « maîtrise » de la masse salariale), alors il suffira de faire travailler chacun 12h par jour pour produire autant et le tour est joué.
    Personnellement je ne prendrais pas le risque !

  4. Quand je suis arrivé à l’IRSN le salaire proposé était 20% en dessous du salaire de mon ancien employeur, mais les conditions de travail étaient agréables (souplesse dans l’organisation du temps de travail, beaucoup de congés, etc…).
    Aujourd’hui grâce à la politique salariale de l’IRSN, mon salaire est 30 à 40% inférieur aux prix du marché. Mais les conditions de travail se sont extrêmement détériorées au fils des ans ; les ressources humaines ont oublié le caractère « humain » de leur job pour ne garder que le coté « ressources », les personnels des RH ont petit à petit été remplacés par des sociopathes avides de pouvoir dans le genre de la personne qui porte le nom d’une centrale nucléaire du nord de la France, la pointeuse a détruit les relations sociales entre collègues et les jours gagnés ne peuvent pas être posés car la charge de travail est trop importante, les promotions hiérarchiques se font sur la base du copinage (voire même sur des promotions canapé qu’on est incapable de licencier proprement sans dépenser 300k€), les incompétents montent dans la hiérarchie alors que les compétents sont maintenus à leur poste (puisqu’il faut bien des personnes avec du « savoir faire » pour faire le travail pendant que les incompétents font du « faire savoir » en se dorant la pilule à un congrès aux Bahamas), etc… Après on s’étonne que l’IRSN n’arrive plus à recruter et que toutes les personnes compétentes quittent le Titanic.
    Ce n’est pas forcement mieux ailleurs, mais au moins le supplément de salaire en fin de mois permet de faire passer le suppositoire un peu plus facilement.
    Très heureux de ne plus avoir qu’un seul mois à tirer dans cette merveilleuse entreprise et si elle ne disparaît pas, je souhaite bon courage aux RH pour réussir à remplir ma case (on a toujours dans le service un poste non pourvu depuis plus d’un an).

    1. Bonjour,
      Merci pour votre témoignage qui nous sera précieux pour continuer à défendre auprès de la direction l’idée qu’il faut changer les conditions de travail au sein de l’IRSN dans le bon sens et non dans le sens actuel.
      Quoiqu’il en soit, nous vous souhaitons une belle expérience professionnelle là où vous allez.

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