La CFDT a signé l’accord salarial « NAO » 2019 : pourquoi ?

Dans un récent communiqué sur le site CFDT-IRSN, nous vous faisions part des dernières propositions que nous avions faites à la direction, avec la CFE-CGC, pour arriver à la conclusion d’un accord. Rappelons-le, nous n’étions pas satisfaits qu’il n’y ait pas d’augmentation générale mais seulement une prime et avons essayé d’obtenir un peu plus, soit en prime, soit en points pour les salarié.e.s les moins payé.e.s. Notre objectif était de parvenir à une signature d’accord, afin de conserver la même sélectivité des augmentations individuelles qu’en 2018, de façon que les règles restent identiques sur deux années d’application (1).
En réponse, la direction a fait la proposition suivante : une prime de 125 € pour les salariés dont le salaire est inférieur au salaire médian (2) et de 115 € pour les autres.
Nous étions prêts à signer cette proposition mais, la CFE-CGC ayant jugé inacceptable cet écart de prime de 10 € bruts par an entre salaires supérieurs à 4169 €/mois et salaires inférieurs à ce montant, la direction a finalement proposé un accord avec une prime uniforme de 120 € pour l’année 2019.
Nous avons décidé de signer l’accord finalement proposé par la direction afin de ne pas laisser libre cours à des augmentations individuelles sans règle établie. Nous estimons en effet que 2019 doit être l’année du rééquilibrage puisque les règles de sélectivité ont été appliquées ces 3 dernières années et que l’on entend souvent dire que « les AI, c’est une année sur deux ». En l’absence d’accord, le risque était élevé que les personnes lésées en 2018 « en attendant 2019 » le soient encore plus cette année.
Une fois l’accord signé, notre travail n’est pas terminé. Nous poursuivrons cette année encore dans le cadre de la commission des carrières nos analyses statistiques unité par unité visant à identifier celles qui présentent des disparités injustifiables en désaccord avec l’esprit de l’accord signé et nous continuerons à être à l’écoute des salarié.e.s qui auraient été lésé.e.s dans leur progression de salaires. N’hésitez donc pas à contacter vos représentant.e.s CFDT de la commission des carrières si vous estimez avoir été lésé.e cette année pour votre augmentation individuelle.
Enfin, n’hésitez pas non plus à nous faire part de vos remarques et propositions concernant le système de rémunération de l’IRSN, actuel ou à venir.

5 réflexions sur « La CFDT a signé l’accord salarial « NAO » 2019 : pourquoi ? »

  1. C’est fou… la DRH ne voulais même pas donner 2.1 pts d’AG pour le pouvoir d’achat des salariés les moins payés : c’est rien comme somme …
    Tant qu’ils aussi radins et qu’ils ne pensent qu’a augmenter les chefs, et à créer plus de poste des chefs, d’adjoints et d’adjoints d’adjoints, il ne faut pas s’étonner que les démissions fusent …

  2. Je connais un jeune ingénieur qui en effet a été augmenté l’année dernière après la commission carrière grâce à l’action de la CFDT. Il faut dire que sa cheffe se service voulait juste se venger de lui parce qu’il a demandé une mutation en lui donnant 0% deux années de suite : sacré coup de frein pour quelqu’un en début de carrière. C’est un comportement de petite cheffe, c’est vraiment nul …
    Je serai curieux de savoir quelle sont les unités “championnes” de l’arbitraire et des disparités indécentes. Ce serait sympa de nous faire savoir lesquelles ne respectent pas l’accord … Il y a certains services ou on entend plus de grogne que d’autres et les salariés disent que les AI c’est que du copinage mais si vous nous le dites en partant d’analyses statistiques, on saura définitivement dans quelles unités il
    ne faut jamais aller !

  3. Je m’étonne, pour ne pas dire autre chose, de la revendication de la CGC pour 10 Euros et qui se serait plutôt honorée en renonçant à cette prime au profit des salariés en dessous du salaire médian de 4169 Euros et pour lesquels cette prime est sans doute plus attendue. Au moment où il est question de pouvoir d’achat au niveau national il aurait été bien venu de privilégier les jeunes débutant leur carrière.
    A moins que la CGC ait trouvé que justement cet écart de 10 euros n’était pas suffisant pour marquer la différence …………….enlevez nous ce doute et peut être cette naïveté .
    Merci pour votre retour

  4. Bonjour,
    Pour ce qui concerne les motivations de la CGC, nous ne pouvons pas répondre à sa place et vous conseillons de leur demander…
    Bien cordialement,
    CFDT de l’iRSN

  5. Je rebondirai sur ce qui a été dit plus haut : sans 1) réelle attractivité (salariale certes mais pas que : évolution, confiance accordée, etc.) de l’IRSN pour les jeunes et 2) actions pour retenir ceux qui sont déjà rentrés ; à part l’intérêt de « travailler pour la France » ; on ne remplira plus, ou a minima plus correctement, nos missions et ce à court terme. C’est déjà le cas avec les renonciations/demandes de délais auprès de nos « clients » et ce n’est pas un scoop.
    Le problème de fond n’est pas d’obtenir 10€ de plus ou de moins à la fin de l’année mais de faire notre travail tel qu’il est attendu de droit par nos concitoyens. Il n’y a pas de raisons que la direction et nos tutelles ne soient pas conscientes de ce problème sur lequel la direction « communique » et pourtant….
    Les départs s’accumulent (et je ne parle pas de départ en retraite) et les entrées sont laborieuses, poussives, annulées au dernier moment voire inexistantes dans de nombreux bureaux. Dans ces conditions, facile pourtant de constater que nous subissons un « gap » de compétences qui ne va que s’accentuer.

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