Première réunion de NAO

Mardi 14 mars au matin, a eu lieu la première réunion sur la négociation annuelle obligatoire (NAO).

Après un bilan des évolutions des rémunérations en 2022, la direction a fait des propositions inhabituelles pour ne pas dire très surprenantes sur la base du cadrage de 3,5 % de la RMPP (rémunération moyenne des personnes en place) attribué par les tutelles pour 2023.

La CFDT ne se satisfait pas d’un cadrage aussi bas dans le contexte actuel de forte inflation (5,2% en 2022 en moyenne et bien plus sur les produits du quotidien) et d’incertitudes sur l’avenir de l’Institut. Nous demandons que la direction revoit les tutelles pour obtenir un cadrage plus important.

Bilan 2022 :

Après un premier cadrage de 2,4% en RMPP annoncé au 1er trimestre, un complément de cadrage de 1,3% en RMPP avait été accordé fin juillet 2022.

Ce cadrage a été utilisé dans sa totalité (3,71%) avec une augmentation du point de 2,62% (soit 2,3% en RMPP) et des mesures individuelles pour 1,49% de la RMPP.

La CFDT se réjouit que la totalité du cadrage 2022 ait été attribuée mais regrette fortement que la mesure générale ait été relative au niveau de rémunération sans introduction de limites basses et hautes. Notamment, la mise en place d’un plancher, pour garantir une augmentation significative pour les plus bas salaires au regard de la forte inflation en 2022.

 Premières propositions 2023 :

La direction propose notamment :

  • 30 points supplémentaires pour tous les salariés présents au 01/07/2023, sans effet rétroactif au 01/01/2023.
  • 1,49 % en RMPP pour les augmentations individuelles comme en 2022 à partir du 01/01/2023
  • Maintien de la sélectivité pour les cadres et non-cadres dans la gamme 50-75% et suppression de la sélectivité pour la ligne managériale
  • L’intégration de la prime hiérarchique dans le salaire
  • Des mesures entre 20 et 45 points à la prise de fonction managériales
  • Des modifications des grilles de rémunérations des cadres (dispositif unilatéral de la direction) et des non-cadres (accord négocié) notamment avec une revalorisation des diplômes de 30 points et la suppression des plafonds en points des niveaux (A, B, C, D, E, F, G, H et I)
  • Une augmentation d’environ 30 € des mesures spécifiques au dispositif débutant (pendant les 2 ans après le diplôme, sauf la thèse de doctorat)
  • La valorisation de l’alternance à l’embauche et de l’expérience lorsque l’alternance a été réalisée à l’IRSN
  • La reconduction de la possibilité de rachat de 3 JRTT valorisées à 125%
  • Une augmentation de l’abondement de l’accord d’intéressement (PEE, PERECO)

Le principe d’augmentation en points valable pour l’ensemble des salariés (hors doctorants dont le salaire n’est pas indexé en points) correspond aux demandes que nous avions formulées en 2022 et est particulièrement adapté au contexte actuel de forte inflation et de fort décrochage des salaires IRSN par rapport aux marchés des secteurs de l’énergie et de la santé (autour de -25 à -30%). Une augmentation de 30 points au 01/07/2023 permet une mesure significative et entraine un effet report qui amputera le cadrage 2024 de 1,69%.

Dans le contexte actuel de forte inflation, nous sommes favorables au principe d’une augmentation en points.

Le principe de la sélectivité (augmentation individuelle uniquement pour une partie des salariés proposables, généralement fixée entre 50 et 75%) sévit depuis 7 ans et crée un cercle vicieux dont il est difficile de sortir équitablement car il y a un effet d’histoire. La supprimer uniquement pour les hiérarchiques est inacceptable.

La CFDT est opposée à la suppression de la sélectivité uniquement pour la ligne managériale.

La part du cadrage réservée pour les augmentation individuelles (1,49%) est similaire à 2022 et 2021. La CFDT souhaite que cette part soit réduite sans être totalement supprimée, au profit de l’augmentation en points. Cela afin de pouvoir porter une attention particulière aux salariés ayant subi la sélectivité, notamment en 2022.

La CFDT souhaite une diminution de la part réservée aux augmentations individuelles au profit de l’augmentation pour tous.

La direction, propose des mesures spécifiques pour les salariés en place pour la ligne managériale ainsi qu’une translation des grilles de rémunération de 30 points. Ces éléments relèvent de la négociation sur la pesée des métiers et les grilles de rémunération entamée mi-2022 et cela ne doit pas interférer avec la NAO dont le périmètre doit rester similaire à celui des années précédentes. Des moyens financiers spécifiques sont nécessaires pour pouvoir mettre en place de telles mesures.

La CFDT refuse de négocier dans le cadre de la NAO 2023, les éléments qui sont discutés dans le cadre d’autres négociations en cours sans un cadrage adapté ou des moyens supplémentaires.

N’hésitez pas à réagir dans les commentaires ou en contactant vos délégués syndicaux CFDT.

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